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 Every woman is a different kind of problem. {PV. Mao

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Raven M. Sullivan

Raven M. Sullivan

✗ âge : 27
✗ messages : 122
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Le personnage
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Every woman is a different kind of problem. {PV. Mao Vide
MessageSujet: Every woman is a different kind of problem. {PV. Mao   Every woman is a different kind of problem. {PV. Mao EmptyVen 29 Juin - 16:57

Les nuits étaient de plus en plus noir. C'était vraiment pas ma chance – j'avais peur dans le noir. Genre, vraiment peur. J'ai jamais su pourquoi. La Lune éclatante ni changera rien. Je trouve toujours le moyen de me paumer, et j'arrive jamais à retrouver mon chemin avant la nuit. Ni même toute seule. Trouver de l'aide, c'est ça. Faut trouver de l'aide.
Maintenant, faut savoir comment trouver de l'aide. Ici, pendant la nuit. Je ne dis pas que les gens sont des connards – quoi que – mais je sens que ça ne sera pas la chose la plus simple de la journée.
J'entendais des bruits étranges. Des grillons, des oiseaux, des chiens qui s'excitaient quand je passais devant leur territoire. Le sol était crade. Des cannettes, des briques, des papiers jonchaient le bitume encore humide de la pluie qui s'était abattue sur la ville un peu plus tôt.
Note à moi-même : ne plus me balader toute seule. Jamais.

Au détour d'une rue, je reconnaissais quelques maisons. Je m'étais déjà perdue par ici, et j'étais tombé sur Aloysius. Chance du débutant. Je maudissais de plus en plus ma mémoire défaillante et soupirais. La nuit se faisait de plus en plus noire, les nuages cachaient partiellement la Lune et un lampadaire sur deux ne marchait pas. Quand c'est pas mon jour, c'est pas mon jour.
Quand je me mets dans la merde, je le fais pas à moitié, vraiment.
Je ne rêvais que de retrouver ma roulotte et mes oiseaux, le cirque et tous ses habitants. C'était.. cruel, de faire se coucher si tôt le soleil. Ne pensait-on donc jamais au phobiques du noir, hein ? Faut croire que non.
Je me détachais dans le sombre des rues. Une tache blanche. Dans un océan de noir, de vide, de rien.
Puis le silence. Un silence pesant, un silence paradoxalement très bruyant.
Je me tournais et me retournais. Le coin de la rue, là-bas. Ces arbres, ce lampadaire. Je les connaissais.
J'avançais – sans courir, ce serait mal venu de tomber maintenant – en vérifiant bien que je ne me trompais pas. Histoire de ne pas me perdre encore plus que je ne l'étais déjà; je serais bien capable de finir entourée de pokémons dans des hautes herbes.

La rue devenait de plus en plus familière. Je finissais par arriver devant le cirque. Finalement, je n'étais pas si loin, et je commençais à me faire à la ville – il serait temps. Si ça se trouve je pourrais m'y retrouver toute seule et du premier coup dans peu de temps. J'avançais rapidement, plus rassurée, vers les roulottes et m'arrêtais devant la mienne. La noirceur du soir rendait l'endroit étonnement inquiétant. Toutes les ombres devenaient agressantes et je comprenais comment un lieu familier pouvait devenir hostile, effrayant, stressant.
Ça n'était peut-être pas la faute qu'aux ombres.
J'aurais certainement du rentrer, me mettre en pyjama et me coucher pour rattraper le sommeil en retard accumulé. J'aurais du passer la porte de la roulotte et éviter de rester dehors. En même temps, logiquement, on ne reste pas dans un lieu qui nous effraie. Mais ici, personne n'obéit à aucune logique. Et je sais pas, j'avais le sentiment que quelque chose me retenait ici. Que je devais pas entrer dans la roulotte.
Je me retournais pour observer les alentours. Aucune des roulottes ne semblait allumée. Quelques uns ne dormaient sûrement pas encore, mais je me serais mal vue visiter toutes les roulottes à base de « Salut, tu dors ou pas ? Je squatte chez toi youhou ! »
Finalement, j'avançais prudemment vers le grand chapiteau.
C'est bizarre, mais je regrettais déjà.
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Mao

Mao

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✗ messages : 16

Every woman is a different kind of problem. {PV. Mao Vide
MessageSujet: Re: Every woman is a different kind of problem. {PV. Mao   Every woman is a different kind of problem. {PV. Mao EmptyVen 29 Juin - 17:53

Ca fait quelques minutes qu'elle la suit, maintenant. Renard ou couleuvre, escorte silencieuse et inconnue dans cette nuit fraîche. Elle a pris bien gare de ne pas être vu de la charmante enfant qu'elle épie. Robe blanche, cheveux blonds, c'est une petite tâche intrigante dans les ténèbres. D'ailleurs, si l'imprudente n'avait pas été aussi visible, Mao la revêche ne se serait jamais attachée à ses pas. Cervelle de moineau, songe-t-elle. Il me la faut.

Pourquoi ? Pour compléter sa panoplie, bien évidemment. Ses préférés, se sont les riches et vieux, déjà à moitié débauchés. Il ne reste plus qu'à leur tendre la main, et ils se ruent en enfer, comme des moutons de Panurge. Cible facile, dites vous ? J'entends déjà la critique. Mais de démon vertueux et authentique il n'est pas. La fille aime les plaisirs et les succès faciles. Alors pourquoi ne pas s'attacher une charmante enfant, a priori suffisamment écervelée pour errer inconsidérément dans le noir. Seule. A la merci de tous. A la merci de Mao. Mao, Mao, Mao, c'est ton soir, roucoule intérieurement le démon. Mao, ce pourrait être Miaou. Mais rien du chaton en elle.
Reste à savoir si c'est une proie facile, comme les apparences l'indiquent. Stupide, songe Mao. Est-ce vrai ? Petite paumée éthérée ? Blanche Neige n'attendant qu'une ... Non, celle là finirait mal pour elle... Juste pauvrette inconsciente, reflet d'une génération de perdition où les sentiments bouillonnent sans que jamais la raison n'affleure.
Comment l'avoir ? Comme s'attacher cette pustule et la traîner sans effort dans la fange luciférienne ? Mao plisse les yeux en la voyant se détourner d'une roulotte, sans doute la sienne. Sa démarche n'est guère assurée. Paumée. Alors Mao échafaude doucement un plan dans sa cervelle mollassonne. Elle retire ses sandales, et pose ses pieds nus sur l'asphalte inhospitalier, conscience que bientôt, ils épouseront les bris de verres, les chewing-gum, la salive, et toutes les autres cochonneries déposées par des séries de soirées semblables à celle-ci. Elle défait ses cheveux, qui tombent négligemment sur ses épaules. Ramasse un débris coupant et perce son jean au niveau du genou. Remonte les manches de son chemisier. Enfonce allègrement le verre dans la peau de son bras, et remonte. Résistance d'abord. Et enfin le liquide tant attendu jaillit sur la peau spectrale. Mao décide de prendre sa proie de court, et mettant à profit l'obscurité, se faufile entre les obstacles, gardant en vue la délicate silhouette blanche, comme une revenante. Glissant à l'aveuglette dans des ténèbres. A-t-elle au moins une idée de ce qui l'attend ? Non, j'oubliais, la fille a été catégorisée tête de linotte d'office. Ne pourrait-elle pas démontrer quelque crainte du moins ? Stupides humains, songe Mao. Celle ci, je l'aurais pas l'ignorance.

Mao dépasse sa proie, et va s'installer un peu plus loin, suspectant que son jouet nocturne passera en ces lieux incertains et suspects. Là, elle prend soin de s'allonger sur le bitume frais, d'enduire son chemise blanc de sang écaillé. La jolie mise en scène de victime que voilà. Mao ouvre légèrement la bouche, aspire avidement l'air, fixe résolument le ciel - ou peut-être est-ce la nuit- et attend docilement que sa précieuse potiche ne trébuche sur ... son cadavre ? Ou peut-être juste carcasse inanimée d'une adolescente trop imprudente, piétinée par la foule ... ou pire ? Qu'est ce qui passerait alors dans la tête de la demoiselle ?
Et si elle avait une réaction ... raisonnable ? Diable, la garce n'ose y penser. Il faudrait alors travailler ce soir, et ... quelle barbe. Plutôt vendre son âme à Dieu que çà. Le gibier difficile, beurk, elle n'en veut guère. Mais non, se rassure le démon. La mignonette n'est qu'une paumée. Rien à craindre...
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