Depuis très petite Valentina rêve de magie. Sa mère est morte à son accouchement, son père était un magicien et, pauvres, ils vivaient tous les deux dans une roulotte où ils essayaient de gagner le minimum satisfaisant en répétant les pièces de théâtre les plus obscures. Parmi elles, l'Imaginarium, dont son père, dont elle ignorait cependant tout sur son passé, en était le fondateur. C'est dès son plus jeune âge que la belle se lança dans cette aventure : d'abord du côté spectateur, et, à partir de douze ans, du côté des acteurs. Parfois, après ces petits spectacles, leur rire les apaisait tous les deux, mais parfois il y avait une musique mélodramatique qui purgeait leur joie pour atteindre un chagrin incroyable. Pour Valentina, c'était surtout voir son père dans un mauvais état, en proie à l'alcool, qui la rendait triste à ce point. Elle n'imaginait pas un avenir haut en couleur, c'était seulement sur scène qu'elle pensait à ses efforts et donc à un avenir possible. Aujourd'hui encore, elle songe à s'échapper de Londres pour fonder une famille à Paris, ou une autre capitale aussi célèbre, culturelle et lumineuse. Son père étant mort de l'alcoolémie, Valentina vit toujours dans une roulotte et désormais avec son plus fidèle ami orphelin, un jongleur qui se battait avec les chiens de rue, avant de croiser le chemin du docteur Parnassus...